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Indicateurs de l’architecture d’entreprise

Les indicateurs et les rapports sur l’architecture d’entreprise sont le seul moyen de s’assurer que l’architecture d’entreprise apporte de la valeur. Voici quelques conseils pour bien les exploiter.

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Introduction

Lorsque les organisations mettent en place une architecture d’entreprise, elles investissent dans la santé à long terme et le succès futur de l’entreprise.

Les architectes d’entreprise alignent le paysage informatique sur la stratégie de l’entreprise et créent un ensemble de normes qui simplifient les processus et renforcent l’agilité à tous les niveaux de l’organisation, des valeurs centrales de l’architecture d’entreprise.

Toutefois, comment rendre compte de la réussite de l’architecture d’entreprise à vos parties prenantes ? Quels sont les indicateurs de l’architecture d’entreprise qui permettent de démontrer avec clarté la réussite du projet ?

 

Indicateurs communs de l’architecture d’entreprise

Les indicateurs de l’architecture d’entreprise sont un ensemble de moyens prédéfinis que les architectes et les parties prenantes utilisent pour mesurer le succès de l’architecture d’entreprise. Les indicateurs permettent d’évaluer les effets de l’architecture d’entreprise et de sa stratégie sur l’alignement, l’agilité et l’efficacité de l’entreprise. Ces effets varient du court au long terme, selon la raison pour laquelle l’architecture d’entreprise a été mise en œuvre.

Il est essentiel de mesurer l’efficacité de l’AE pour déterminer la mesure dans laquelle les nouveaux processus ou services répondent aux besoins des clients, ouvrent la voie à l’innovation commerciale/technologique et renforcent l’efficacité des prises de décisions.

Voici quelques-uns des exemples les plus courants qui peuvent servir de point de départ.

Stratégique

Ces indicateurs sont importants pour surveiller l’alignement entre le métier et l'informatique et pour rendre compte de l’avancement aux parties prenantes de haut niveau impliquées dans le projet. Les indicateurs stratégiques permettent ainsi de suivre les coûts informatiques globaux et l’implication de l’EA dans les objectifs de l’entreprise sur un plus long terme.

1. Économies totales sur les coûts informatiques

L’un des meilleurs indicateurs de l’efficacité de vos efforts en matière d’architecture d’entreprise est le total des économies réalisées sur les services informatiques, les applications, etc. L’architecture d’entreprise est utilisée pour réduire la complexité du paysage informatique. En évaluant les capacités, les processus, les applications, etc., les architectes d’entreprise sont en mesure de réaliser régulièrement des économies.

Exemples : retrait d’anciens systèmes, consolidation des licences, modernisation et rationalisation des applications, normalisation de l’infrastructure informatique ou migration vers l’informatique en nuage.

2. Coût total de possession du portefeuille informatique

Comme nous l’avons déjà mentionné, la rationalisation des applications est l’un des moyens de réduire les coûts. Les portefeuilles d’applications informatiques des grandes organisations comprennent des centaines (voire des milliers) d’applications différentes qui se chevauchent, y compris du SaaS, des supports de stockage de données, des serveurs, du matériel, etc.

La rationalisation de ces applications réduira la complexité informatique et, par conséquent, supprimera les coûts de gestion, d’assistance et de formation, ainsi que les communications inutiles, afin de réduire le coût total de possession (CTP).

Exemples : réduire le coût total de possession en éliminant les applications inutilisées, en retirant les logiciels redondants et en normalisant les plateformes technologiques communes.

3. Coût des projets informatiques annuels

La réduction du coût des projets informatiques annuels est l’une des principales retombées de l’architecture d’entreprise. Le coût de chaque projet sera moins élevé, car l’architecture d’entreprise offre une vue unique et complète du paysage informatique, ce qui réduit considérablement le temps de préparation des projets.

Exemple : lorsque l’entreprise prévoit d’investir dans des projets informatiques tels que la rationalisation ou la modernisation d’applications, l’intégration après une fusion ou la transformation de l’entreprise, elle peut utiliser des outils d’architecture d’entreprise pour rassembler les composants informatiques concernés, visualiser la feuille de route informatique et gérer les changements.

4. Objectifs d’entreprise appuyés par la feuille de route informatique

L’une des façons de mesurer le succès de l’architecture d’entreprise est de créer des feuilles de route informatiques qui soutiennent les objectifs de l’entreprise. Plus la feuille de route informatique soutient d’objectifs, plus nous pouvons apprécier le succès de l’architecture d’entreprise au sein de l’entreprise, et plus le résultat final pourra être de qualité.

Une feuille de route informatique est un moyen pour une entreprise de développer et de partager, sous une forme visuelle, une stratégie pour les initiatives informatiques. Ces feuilles de route sont un élément clé de l’architecture d’entreprise pour favoriser l’innovation continue et le succès de l’entreprise.

Exemples : combien d’objectifs actuels de l’entreprise sont soutenus par la pile technologique ? À quelle fréquence l’architecture d’entreprise s’inscrit-elle dans la stratégie de l’entreprise ?

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Opérationnel

Certains indicateurs opérationnels peuvent être utilisés comme indicateurs clés de performance (ICP) par les architectes d’entreprise. Les indicateurs opérationnels se rapportent à des données mesurées dans le cadre de projets informatiques spécifiques et dont la période de suivi est plus courte.

Les DSI, les architectes d’entreprise, les architectes de solutions et les autres architectes informatiques les surveilleront également pour mesurer la réussite de leurs projets.

1. Nombre d’applications rationalisées

La rationalisation des applications est le principal indicateur opérationnel de l’AE. Lorsque les architectes rationalisent leurs applications, ils examinent le portefeuille de l’organisation et identifient les applications à retirer ou à mettre à jour, ou dont l’utilisation doit être modifiée ou le contrat renégocié.

En suivant le nombre d’applications rationalisées grâce aux efforts d’AE, les parties prenantes disposent d’un indicateur clair pour apprécier l’amélioration du paysage informatique.

2. Nombre d’applications redondantes

Un autre indicateur opérationnel que les architectes d’entreprise peuvent utiliser consiste à recenser et à supprimer les applications qui se chevauchent dans leur portefeuille. Les applications qui se chevauchent sont des applications qui appartiennent à la même catégorie et dont les fonctions sont identiques ou similaires. Un exemple serait l’utilisation de deux applications similaires au sein d’une même unité opérationnelle.

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Les applications qui se chevauchent engendrent du gaspillage et une complexité inutile si elles ne sont pas identifiées. L’objectif est de supprimer le plus grand nombre possible d’applications qui se chevauchent sans réduire la valeur créée.

Les architectes peuvent ainsi plus facilement mettre à jour les paysages applicatifs, intégrer de nouveaux logiciels, améliorer l’efficacité, etc.

3. Nombre d’applications inadaptées sur le plan fonctionnel

Les applications inadaptées sur le plan fonctionnel apparaissent généralement lors des fusions et des acquisitions, qui entraînent l’intégration de deux paysages informatiques distincts. C’est l’occasion rêvée d’utiliser l’architecture d’entreprise.

Il se peut que certaines applications reprises ne soient plus adaptées à la nouvelle version de l’entreprise. C’est également le cas lors des mises à jour logicielles et de la migration vers le cloud.

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Les outils d’architecture d’entreprise comme EAM de LeanIX identifient les applications inadaptées sur le plan fonctionnel à l’aide d’enquêtes. L’outil fait la distinction entre les applications déraisonnables, insuffisantes, appropriées et parfaites. Il permet d’identifier les applications à remplacer ou qui nécessitent des modifications pour répondre à leur objectif fonctionnel.

4. Nombre d’applications inadaptées sur le plan technique

Les applications inadaptées sur le plan technique sont des applications en fin de vie et des applications qui ne répondent pas à vos exigences techniques.

Il se peut que l’application ne prenne pas en charge l’authentification unique (SSO) lorsque les services informatiques l’exigent, ou que la technologie sous-jacente de l’application soit obsolète ou ne soit plus prise en charge. Dans ce cas, le suivi de ces applications permet de déterminer celles qui doivent être remplacées conformément à la feuille de route.

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La solution EAM de LeanIX établit une distinction entre une adaptation technique inappropriée, déraisonnable, adéquate et totalement appropriée.

5. Nombre de candidats à l’obsolescence technologique

En surveillant les applications d’obsolescence technologique, les architectes d’entreprise peuvent planifier le remplacement des technologies obsolètes avant la fin de leur cycle de vie. Ainsi, les architectes d’entreprise protègent les processus métier contre les problèmes informatiques et limitent les risques que la technologie obsolète fait naître pour l’organisation.

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Autrement dit, les architectes peuvent surveiller et gérer avec efficacité les risques liés à leurs portefeuilles d’applications.

Pour aller plus loin

1. Quand faut-il intégrer une nouvelle technologie après une fusion d’entreprises ?

La fusion d’entreprises est un bon moment pour intégrer l’architecture d’entreprise. Au cours de l’intégration post-fusion, les architectes d’entreprise sont idéalement positionnés pour collaborer afin d’évaluer, de rationaliser et de fusionner les paysages technologiques de la meilleure façon possible pour l’avenir de l’entreprise commune.

Le délai nécessaire à l’intégration des applications après la fusion est un bon indicateur du succès de l’architecture d’entreprise. L’architecture d’entreprise permet de cartographier les capacités métier et de dresser un bilan de la santé et du fonctionnement de toutes les applications, ce qui accélère l’ensemble du processus d’intégration.

[LIRE LA SUITE CI-DESSOUS]

[SUITE]

Comment définir les indicateurs de l’AE

La définition et l’utilisation des indicateurs d’architecture d’entreprise varient d’une entreprise à l’autre, en fonction de l’objectif des activités d’AE. La façon d’apprécier le succès d’un projet peut reposer sur un ensemble d’indicateurs resserré ou très large, en fonction des parties prenantes et des business cases.

Cela étant, il existe quelques ICP propres à l’architecture d’entreprise que les architectes d’entreprise peuvent utiliser avant et pendant un projet pour mieux en apprécier le succès par la suite.

  1. Formuler une déclaration d’intention : il s’agit essentiellement d’exposer la raison d’être des activités d’AE (que voulez-vous réaliser, et pourquoi ?). Cette déclaration aidera les principales parties prenantes à adhérer à cette initiative et à découvrir les indicateurs clés de performance.
  2. Dresser la liste des indicateurs qui ont le plus d’impact ou offrent le plus de visibilité sur la réussite de l’organisation : il peut s’agir des indicateurs énumérés ci-dessus, p. ex. les économies de coûts, l’augmentation de l’agilité et la réduction de la complexité entre l’entreprise et les paysages informatiques. Ces indicateurs seront directement liés à la déclaration d’intention.
  3. Trier par priorité : quel est le résultat le plus important des activités d’architecture d’entreprise de votre entreprise ? Comment allez-vous mesurer cet indicateur clé de performance ?
  4. Définir des intervalles correspondant au cycle d’activité de votre entreprise : à quelle fréquence allez-vous mesurer la réussite du projet ? Alignez-la sur le cycle d’activité de votre entreprise afin de vérifier régulièrement les résultats obtenus grâce à votre architecture d’entreprise, par exemple à la fin de chaque trimestre.
  5. Définir des indicateurs dans votre outil d’architecture d’entreprise : il est indispensable de choisir le bon outil d’AE pour que les architectes puissent suivre les indicateurs de l’AE et en rendre compte. Par exemple, l’outil EAM de LeanIX affiche les indicateurs clés de performance et leur évolution dans le temps sous la forme de fiches d’information. Les données utiles à l’entreprise peuvent être visualisées à l’aide de tableaux de bord, de rapports, de diagrammes et de graphiques.
  6. Partager les résultats avec les parties prenantes : la dernière étape consiste à partager vos résultats avec les parties prenantes afin d’évaluer régulièrement la valeur de l’AE pour l’entreprise.

 

Écueils liés à l’évaluation de l’AE

L’architecture d’entreprise étant un processus vaste et continu, il n’est pas toujours facile de mesurer les indicateurs clés de performance et la réussite du projet. Voici quelques écueils propres à l’évaluation de l’architecture d’entreprise :

  • Absence d’indicateurs d’AE propres au secteur : les activités d’AE sont propres à chaque entreprise et à ses besoins technologiques. Il n’existe donc pas de méthode normalisée pour mesurer le succès de l’AE. La plupart du temps, le succès est démontré par l’atteinte d’objectifs clairement définis.
  • Des parties prenantes éparpillées : étant donné que l’AE offre la vision la plus globale des structures, des processus et des rôles de l’entreprise, elle mobilise généralement de nombreuses parties prenantes issues de différents domaines. Cet éparpillement peut entraîner des problèmes de communication et ne simplifie pas la mise au diapason de toutes ces personnes.
  • Une architecture d’entreprise plus simple à mesurer sur le plan de l’informatique que sur celui du métier : il est beaucoup plus facile de mesurer l’architecture d’entreprise sur le plan de l’informatique (rationalisation des applications, coût total de possession, etc.) que sur celui du métier (amélioration de l’efficacité opérationnelle, accroissement de l’agilité), car une approche centrée sur le métier est plus abstraite.
  • L’architecture d’entreprise diffère d’une entreprise ou d’une unité opérationnelle à l’autre : l’architecture d’entreprise varie d’une entreprise à l’autre, ce qui ne simplifie pas le suivi cohérent des indicateurs.
  • Évolution des indicateurs : en raison de la nature évolutive et holistique de l’AE, les indicateurs à l’origine définis dans le business case peuvent changer plusieurs fois après la mise en œuvre.
📚 Sur le même sujet : écueils de l’architecture d’entreprise

 

Conclusion

Certes, il n’est pas évident de définir dans les outils d’AE des indicateurs d’architecture d’entreprise qui ne se limitent pas aux éléments quantifiables. Ceux-ci n’en demeurent pas moins indispensables pour s’assurer que l’architecture d’entreprise tient toutes ses promesses.

Le suivi des indicateurs et la création de rapports sont les seuls moyens de démontrer la valeur de l’architecture d’entreprise aux parties prenantes. L’accès à des données claires et la capacité à répondre à des questions directes font de l’AE un élément essentiel de toute transformation d’entreprise.

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Réponses aux questions fréquemment posées sur les indicateurs de l’AE

Quels sont les indicateurs clés de performance propres à l’architecture d’entreprise ?

Les ICP (indicateurs clés de performance) permettent de fixer et d’atteindre des objectifs. Des ICP peuvent être définis à tous les niveaux d’un modèle d’architecture d’entreprise. Il peut s’agir de l’amélioration de la transparence des applications, de la réduction des dépenses, du renforcement de la conformité et de l’apport de valeur.

Quelles sont les bonnes pratiques en matière d’architecture d’entreprise ?

Les bonnes pratiques en matière d’architecture d’entreprise sont les suivantes :
1. Mobiliser les cadres supérieurs et les principaux décideurs,
2. Mettre l’accent sur la planification stratégique,
3. Se concentrer sur les résultats de l’entreprise,
4. Utiliser les capacités pour relier le métier et l’informatique, et
5. Développer et retenir des talents de haut niveau.

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